Francois Pelegrin

François Pélegrin est architecte, ancien président de l’Union des architectes (UNSFA) jusqu’à la fin de 2005. Ardent défenseur de la filière sèche, il est (en collaboration avec WeberHaus !) un des 16 lauréats du concours CQFD (logements à coût, qualité, fiabilité et délais maîtrisés) organisé par le PUCA [au format .pdf: réglement du concoursdétail des projet lauréats] et a publié (notamment dans le Moniteur) un certain nombre de tribunes assez fortes, dont voici la liste:

Pour résumer, M. Pélegrin fait remarquer que la construction actuelle (bridée par les impératifs de la maîtrise d’ouvrage, il est vrai) est tout juste compliant avec la RT2005, et que aucune projection n’est faite. En clair les bâtiments d’aujourd’hui seront des gouffres thermiques demain, et il faudra (encore) démolir pour reconstruire. Il plaide pour une approche globale du coût (construction + charges), y compris dans le calcul des ratios d’endettement de l’acheteur final. Il affirme également que la filière sèche (bois bien sur, mais tout ce qui est en poteau-poutre: acier et béton ont aussi grace à ses yeux), seul moyen de faire face aux évolutions futures des RT2010 et suivantes.
Il fait remarquer que ce « mal construire » ne concerne pas seulement la perfformance thermique, mais touche également la mauvaise qualité au sens large (et donc les déordres de la construction qu’il faut réparer derrière) et le mal-vivre lui-même, avec ses implications sur l’occupant (désordres psychologiques, appauvrissement du à de mauvais choix d’urbanisme -logements loins de tout-, violence,…) qui ont un coût pour la société, coût jamais pris en compte dans la construction: là encore, absence de raisonnement global.
Il est sévère pour les relations architecture – sphère publique (commande publique, tutelle de la Culture). Il propose de construire « développement durable » (bâtiments passifs ou à énergie positive, innovation techologique) mais également de repenser l’urbanisme du logement (« mitage urbain », barres de logements) pour penser « petit collectif en ville ». Il préconise d’agir également sur le patrimoine existant. Il est enfin très optimiste sur l’avenir du secteur du Bâtiment.