L’âge de pierre

Guillaume Sevessand, le sympatique architecte d’une famille de sportifs savoyards, m’a mis sur la voie de ce texte de François Pélegrin dans bâtiment tp rhône alpes du 16 août 2007.
Poursuivant sa critique de la construction française, qu’il prétend ne pas être sortie de « l’âge de pierre » (sa formule, déjà utilisée dans un article de 2006), FP milite pour le « construire mieux », pour une construction française qui sorte de son exception culturelle, qui puisse faire face aux défis de la dépense énergétique, dees délais et de la qualité. Il développe les arguments suivants:

  • les bâtiments construits de manière traditionnelle (isolation par l’intérieur) ne passeront pas les réglementation thermiques futures. <cite> »si nous persévérons dans notre immobilisme, ce sont les Allemands, les Anglais ou les Espagnols qui viendront nous donner des cours de construction d’ici 15 ans »</cite>
  • Un bâtiment a des durees de vie différents: 100 ans pour la structures, au gré des évolutions technologiques (30 ans ?) pour l’enveloppe, au gré de l’évolution du mode de vie des habitants (20 ans ?), au fil des interventions pour l’accessibilté aux fluides (10 ans ?): la première qualité d’un bâtiment durable est la pérennité de sa structure: elle doit traverser l’épreuve du temps.
  • Il faut explorer les voies suivantes (1) la structure « poteau-poutre/poteau-dalle » (le refend porteur est une spécificité française) (2) la « filière sèche » (dans le sens de pré-fabrication maximum en atelier) et (3) l’isolation par l’extérieur (l’isolation rapportée par l’intérieur, autre spécificité française…).
  • la compétence des acteurs n’est pas tout, il faut également une gestion de projet très performante (grâce à l’informatique) pour optimiser le cycle programmation conception réalisation maintenance.
  • pallier la croissance du coût des chantiers en diminuant leur durée, notamment en s’affranchissant de la « chronologie verticale univoque » une fois l’enveloppe réalisée).
  • augmenter la valeur patrimoniale et la valeur d’usage du bien en permettant une libre évolution des espaces intérieurs et de l’enveloppe.
  • réduitre les aléas et les coûts de la « non-qualité » (FP a déjà abordé le sujet. Pour lui, l’assurance qualité est devenu en France un fromage -7 milliards d’Euros/an, auxquels il faudrait ajouter le coût de la « non-qualité », estimé à 14 milliards/an ).
  • réaliser des chantiers « zéro déchet » et à impact environnemental réduit.